appel à participation
lcdf27 lance un appel à collaboration aux forces vives de la ville : artistes, institutions culturelles, collectifs, associations, habitantexs.
Découvrez ci-dessous les règles du jeu, et exprimez dès maintenant votre envie de contribuer en déposant vos projets dans le formulaire.
contexte
En 2027, La Chaux-de-Fonds se transforme en capitale culturelle de toute la Suisse : un laboratoire vivant, une ville-monde où penser et faire culture ensemble. Au-delà d’une addition d’événements, lcdf27 veut raconter des histoires partagées, activer des processus de création collective, ouvrir des espaces de dialogue et faire vibrer la diversité artistique et citoyenne. Avec lcdf27, la scène locale — vibrante, inventive, riche d’un patrimoine horloger et urbanistique unique — entrera en conversation avec des propositions artistiques venues de toute la Suisse et d’ailleurs. L’objectif : composer un programme accessible et singulier où les expériences inédites s’entrelacent et se répondent.
un cadre pour rêver et s’inspirer : 12 mois, 12 thèmes
Chaque mois de lcdf27 ouvrira une nouvelle fenêtre narrative et artistique. Ces 12 thématiques poétiques et engagées sont autant de portes d’entrée pour imaginer, détourner, questionner, proposer. Ce calendrier inventif est un guide, mais il est aussi un terrain de jeu ouvert, à s’approprier librement ou à transgresser.
modalités de participation et de soutien
lcdf27 valorisera tous les projets qui feront rayonner la ville en 2027 :
- Un agenda centralisé et lisible pour guider les publics.
- Un soutien à la communication et aux connexions entre propositions.
- Des aides directes (financières, logistiques, organisationnelles)
pour qui ?
Pour toutes les forces vives de la ville de La Chaux-de-Fonds : institution, artiste, citoyennex, association, collectif, autres.
quoi ?
Arts visuels, arts vivants, musiques, événement festif, événement pluridisciplinaire, audiovisuel et culture numérique, littérature, design, patrimoine, médiation, autres.
quand et combien ?
→ Projets demandant entre CHF 10’000.– et 100’000.– :
Date limite : 15 septembre 2025 à minuit
Annonce des projets retenus : 30 octobre 2025→ Projets demandant moins de CHF 10’000.– :
Date limite : 10 décembre 2025 à minuit
Annonce des projets retenus : 30 janvier 2026Si nous espérons recevoir une multitude de propositions, un choix devra être opéré par l’équipe de lcdf27 dans l’attribution des moyens financiers et matériels à notre disposition.
où ?
Partout, sous réserve d’une validation de lcdf27 et des autorités : espaces publics ou privés, parcs, friches, quartiers, écoles, alentours, lieux de cultures existants, musées, anciens abattoirs, autres.
Inventons ensemble !
critères de sélection
- Pertinence artistique et /ou pour le vivre-ensemble
- Actualité et ancrage du propos
- Faisabilité et éthique de production (équité salariale, etc.)
- Cohérence budgétaire
- Attention forte à la diversité des propositions et à l’inclusion
comment participer ?
Via le formulaire ci-dessous.
Dossier de 4 pages max. : équipe, projet, besoins, budget simplifié.
des questions ?
Venez nous rencontrer lors de 3 permanences qui seront suivies d’un apéritif.
De 17h à 20h — Espacité 1, La Chaux-de-Fonds
- Jeudi 19 juin
- Mercredi 27 août
- Jeudi 30 octobre
Ou écrivez-nous à projets@lcdf27.ch
embarquez avec nous
Participer à lcdf27, c’est faire rayonner la richesse culturelle de La Chaux-de-Fonds, inventer des récits collectifs et surprendre les publics.
Ne manquez pas le départ : rejoignez l’aventure !
janvier – rallumons la nuit
Fêter, c’est (se) rassembler, résister, recommencer
L’année commence dans ce moment suspendu entre le vacarme des basses et la lumière vacillante des stroboscopes. Tandis que le froid mord les rues, la fête embrase les corps. On danse pour réchauffer l’hiver, pour conjurer le silence ; on fête parce qu’on est en vie. Mais la fête ici n’est pas que l’ivresse : elle est acte de résistance, rituel de sorcières modernes, territoire politique. On occupe le jour, on occupe la nuit, on réclame l’espace, on invente des formes de joie qui rassemblent. Janvier, c’est le début d’une aventure. Le feu qui couve sous la neige.
février – mécaniques de l’oubli
Le patrimoine, entre mythe et réalité
Quand la neige recouvre les toits, la ville semble s’effacer. Comme une page blanche. Mais sous ce manteau fragile, les récits persistent : l’histoire se lit sur les façades, s’entend dans les gestes horlogers. On y explore l’urbanisme comme une partition, le patrimoine horloger et architectural comme mémoire vivante. Mais que nous dit-il ? Entre savoir-faire transmis et paysages abîmés, entre objets d’art et désastres écologiques, il charrie des héritages contrastés. Les figures oubliées, les récits effacés : tout cela habite aussi la ville. Alors on s’interroge : quel est le rôle du patrimoine dans le présent ? Est-il un socle ou un poids ? Après les fièvres de janvier, février revient au dur, au froid, à la mémoire. Mais pas pour s’y figer — pour y puiser de nouveaux récits. Février se tient entre le souvenir et le désir de transformation. Ce qui reste, ce qui résiste, ce qui pourrait changer.
mars – le feu du collectif
Luttes d’indépendances – de Neuchâtel au monde
Sous la glace, les braises. Les révoltes n’ont pas attendu le printemps pour surgir. On célèbre l’indépendance du canton de Neuchâtel comme on revendique nos corps, nos pensées, nos appartenances assignées. Luttes sociales, mobilisations citoyennes, solidarités locales et internationales : on occupe la rue, on invente des slogans, on fait entendre d’autres voix. C’est l’étincelle de l’indocilité. Mars reprend le souffle de janvier, la mémoire de février, et les transforme en actes. C’est un laboratoire de l’appartenance, un terrain d’insurrection douce ou brûlante. On prend place. On se bat encore.
avril – l’esprit farceur
Après la colère, le rire
Après la colère, le rire. Pas pour oublier, mais pour désarmer. L’humour fissure les certitudes. Poil à gratter de nos dogmes, il s’infiltre partout : dans les regards en coin, les marges, les interstices. Il surgit là où on ne l’attend pas, fait dérailler les évidences, tord les discours trop bien huilés. L’esprit coyote rôde, malicieux, entre les lignes et nourrit nos luttes. Ce printemps, l’art prend des accents de farce, de blague ou de clin d’œil. Avril se pare d’un rire qui questionne et qui relie.
mai – sous nos pavés, nos histoires
La Chaux-de-Fonds ville ouvrière
Les voix s’élèvent. Les luttes passées trouvent écho dans les luttes présentes. On rend hommage aux ouvrièrexs et aux anarchistes, on se souvient des flammes de l’incendie de 1794. La ville de mai n’est pas nostalgique, elle est insurgée. La ville, marquée par son histoire industrielle, redevient terrain de revendication. On célèbre les désordres fertiles. Les pavés parlent encore, les projets pirates éclosent. Les espaces se partagent autrement. Mai questionne l’ordre social, et fait apparaître d’autres formes d’engagement. C’est une autre manière d’aimer sa ville : en la discutant.
juin – construire autrement
DIY et expérimentations
Voici venu le temps des possibles. La ville devient atelier. Faire avec peu. Faire avec touxtes. Faire ensemble. On invente, on détourne, on bricole. On repeint, on répare, on imagine. À La Chaux-de-Fonds, on célèbre cet esprit de friche — cet élan fertile où l’expérimentation prend racine. Le DIY devient un outil de réappropriation : de la ville, de l’art, du quotidien. Les enfants redessinent la ville, les adultes construisent des cabanes. L’invisible devient visible. Et parfois, c’est dans les marges qu’on découvre des lignes de fuite. Après la revendication, le faire. Et dans le faire, l’invention de nouvelles manières d’habiter. Ici, ça pousse.
juillet – quand la nature infiltre la ville
Sortir des sentiers battus
Sous la chaleur, la ville respire autrement. Les rues se vident, emportées par le souffle des vacances horlogères. À La Chaux-de-Fonds, on file vers les crêtes, les pâturages, les forêts de sapins. On suit les sentiers, on découvre des clairières oubliées. Mais ici aussi, quelque chose se transforme. L’eau ruisselle, la terre affleure, les plantes s’invitent dans les interstices du béton. La nature infiltre les fissures, reprend doucement ses droits. Des idées folles prennent vie sur les places désertées, on prend des risques esthétiques. La ville devient un terrain de jeu, un espace où l’absurde rencontre l’architecture. Les règles se relâchent, l’imaginaire prend le pouvoir. Un temps suspendu, où le corps se détend et l’espace devient plus poreux. La ville devient matière vivante. Elle rêve — tournée vers les bois, le vent et les herbes hautes.
août – fronts et frontières
Interroger nos appartenances et nos identités
Août s’ouvre sur les récits officiels, les hymnes et les feux d’artifice. Mais derrière les symboles, les tensions affleurent : qu’est-ce qu’être suisse ? Quelle place pour les langues, les cultures, les différences ? L’art descend dans la rue, investit les places, brouille les frontières. Les récits alternatifs prennent le pas, redessinent la carte. Tous les arts de la scène prennent le devant. On célèbre ce qui bouge, ce qui respire. Les voix se mêlent, les corps racontent. La ville devient rituel, elle est transe collective. Et au milieu de tout ça, les échos des révoltes passées viennent nourrir nos imaginaires. On joue, mais pour de vrai.
septembre – la ville en chœur
Tous ensemble, tous ensemble hey !
L’été s’attarde, et avec lui le désir d’être dehors, ensemble. Autour d’une chanson, on devient chœur, autour d’un verre on devient groupe. Le désir de faire place, l’élan de faire lieu nous rattrapent. On veut réinventer le vivre-ensemble, favoriser le collectif. C’est le temps des grandes communions urbaines. On détourne les règles, on rejoue l’espace, on libère l’imaginaire. On se retrouve sans s’être vraiment quittéexs. La ville se vit à plusieurs voix, plusieurs rythmes. Et dans l’imprévu, on bricole du commun.
octobre – le foyer
Habiter, vivre ensemble
Octobre refroidit l’air, mais certains lieux continuent d’ouvrir leurs portes. Ici, à La Chaux-de-Fonds, l’hospitalité n’est pas qu’un mot doux – c’est une manière de faire, de penser ensemble. Pas besoin de cheminée pour sentir qu’on est accueilliex. Dans une ville construite sur la coopération et le partage, habiter ne se résume pas à occuper un espace : c’est l’habiter ensemble, symboliquement, collectivement, parfois temporairement, souvent intensément. Ce mois-ci, l’art entre chez les habitantexs. Dans une maison de passage, une cabane inventée, un chantier ouvert. On s’invite à franchir le seuil. On réfléchit à comment habiter, à ce qui fait un foyer. Les murs, les toits, mais aussi tous les gestes et les récits qui les remplissent.
novembre – marcher avec les fantômes
Ce qui nous hante
Les brumes montent, les esprits s’invitent. On écoute les absentexs, les silences, les deuils. La ville devient mémoire sensible, novembre est une traversée. On parle de la mort, mais aussi de ce qui reste. Les esprits hantent les lieux oubliés, les objets usés, les horloges détraquées. On convoque les fantômes, on les écoute. La spiritualité, la mémoire, les rites anciens ou inventés deviennent des façons d’habiter le présent avec profondeur. Novembre c’est une mémoire douce et insistante (et l’occasion aussi de se faire peur).
décembre – boucler la boucle
Baby one more time
La ville s’endort doucement. C’est la fin, dit-on. Mais on sait bien que les fins sont toujours des débuts déguisés. Alors on trie. On garde ce qui brûle, on oublie ce qui pèse. Et tandis que la neige efface les pas, on allume une nouvelle lumière. Dans cet entre-deux, on rêve à d’autres possibles. On imagine un cycle qui redémarre, pas tout à fait le même, pas tout à fait autre. Prêtexs à recommencer. Encore une fois.
Prenez part à l’aventure lcdf27 !
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